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Gérant de portefeuille chez Tocqueville Finance, Pierre Schang a répondu aux questions de l'Info Durable (ID) sur les fonds Tocqueville France ISR et Tocqueville PME. L’occasion pour lui de partager une conviction portée par LBP AM et Tocqueville Finance : « France is back ».
À partir de 2012, la France a entamé une série de réformes qui ont permis de soutenir la compétitivité du pays. Cela s’est notamment traduit par l’instauration en 2013 du crédit d’impôt pour la compétitivité de l’emploi (CICE), puis d’une série d’allégements fiscaux qui ont permis une réduction des prélèvements obligatoires de près de 90 milliards d’euros en 10 ans.
Il reste à déterminer si ces éléments suffiront à soutenir la compétitivité économique de la France pour sortir de l'impasse dans laquelle elle semblait se trouver. D'autres pays l'ont déjà fait, tels que le Royaume-Uni de Margaret Thatcher dans les années 80, le Canada de Jean Chrétien dans les années 90 ou l'Allemagne de Gerhard Schröder dans les années 2000. Ces pays ont mené des réformes internes qui se sont ensuite traduites en performances économiques positives. Dans les trois cas, ces réformes ont été soutenues par un contexte global favorable. Au Royaume-Uni et en Allemagne, le renforcement de l’influence politique a également joué un rôle important, notamment dans le cadre de la construction européenne pour l’Allemagne.
Nous estimons que ces trois facteurs sont aujourd’hui réunis en France. D’une part, des réformes internes avec des allègements fiscaux significatifs. Ensuite, un contexte macroéconomique mondial favorable pour des secteurs d’activités dans lesquels la France excelle : par exemple, l'art de vivre, le luxe ou l'hôtellerie sont portés par la consommation croissante des classes moyennes des pays émergents, tandis que l’industrie de la défense devrait bénéficier d’un contexte géopolitique mondial en transformation.
Enfin, la France dispose d'un leadership politique qui lui permet d'influencer la construction européenne à son avantage. Actuellement, les réflexions sur le modèle économique à adopter en Allemagne sont intenses, alors que le pays a basé son succès sur un modèle mondialisé et libéral qui subit aujourd’hui d’énormes pressions. En face, la France pousse pour davantage de protectionnisme et affiche plus clairement ses positions. Dans le contexte européen, nous estimons que le rôle de la France devrait continuer à se renforcer
Le fonds Tocqueville France ISR est labellisé ISR. Sa démarche responsable repose sur l'exclusion : à partir de l'univers initial, nous excluons les 20 % d’entreprises ayant les plus mauvaises notes ESG. Le reste constitue l'univers éligible. L'approche extra-financière est pleinement intégrée dans notre analyse. Nous engageons également régulièrement des sociétés, par exemple TotalEnergies sur ses objectifs climatiques, ou plus récemment Carrefour sur des questions de déforestation.
Le fonds Tocqueville PME est pour sa part labellisé Relance. La note ESG moyenne pondérée du portefeuille doit être meilleure que celle de l'indice de référence. De plus, le label Relance nous incite vivement à participer aux augmentations de capital des entreprises françaises. Nous sommes fiers de pouvoir soutenir le tissu de PME françaises en recherche de capitaux. Fondamentalement, c’est le rôle de la bourse. Cela a énormément de sens pour nous.
Retrouvez l’intégralité de cette interview sur le site de L’Info Durable