Lettre Stratégie & Investissement |​​​​​​​ Le début de la fin ... De ce cycle ?

Stratégie & Investissement06.10.2023
Marchés financiers


Lettre stratégie et investissement 2023


L’économie mondiale décélère graduellement cet été, de façon dispersée. La décélération est assez marquée en Europe alors que la croissance Chine se stabilise à un faible niveau et que l’économie américaine continue de bien résister. La bonne nouvelle vient du ralentissement assez net et plus généralisé de l’inflation des deux côtés de l’Atlantique cet été, même si l’inflation sous-jacente reste deux fois supérieure à la cible de 2%.


Les perspectives d’activité sont limitées pour les prochains trimestres, à cause du resserrement des politiques monétaires qui devraient rester restrictives un certain temps pour permettre aux pressions inflationnistes de se normaliser totalement. A cela s’ajoute des nouvelles forces négatives avec la forte hausse des prix du pétrole, des taux d’intérêts longs et du dollar depuis 2 mois. Cela dit, la résistance des marchés de l’emploi et le rebond du pouvoir d’achat des ménages limite le risque de récession abrupte. Nous considérons toujours que la croissance devrait être faible sur les trimestres qui viennent, avec un net ralentissement des Etats-Unis à l’approche de la fin de l’année et une légère contraction de l’activité début 2024 alors que l’activité en Zone Euro va stagner. Dans un contexte de ralentissement de la croissance et de l’inflation, nous pensons que la Fed et la BCE en ont fini avec les hausses de taux et pourrait considérer de légère baisse de taux à partir du printemps prochain. Mais les taux directeurs devraient rester durablement à des niveaux assez élevés pour maintenir ancrée les anticipations d’inflation de long terme.


Les perspectives pour les trimestres à venir, malgré le ton optimiste de certains, nous semblent encore très incertaines. Ainsi, nous gardons une allocation d’actifs relativement prudente et conservons notre exposition au monétaire. Néanmoins, le niveau des taux et les risques économiques rendent les obligations publiques assez attractives des deux côtés de l’Atlantique et la baisse des marchés depuis deux mois nous pousse à conserver seulement une légère sous-pondération actions. Nous nous focalisons sur des valorisations raisonnables et la qualité. Nous sommes neutres sur les obligations d’entreprises, qui offrent des rendements intéressants mais des primes de risque limitées, en se focalisant sur la qualité et les maturités courtes.

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