Lettre Stratégie & Investissement | Rester diversifié et patient devant les incertitudes

Stratégie & Investissement08.04.2024
illustration fluctualtion marché financier

L’environnement macro-économique mondial devrait s’améliorer en 2024, mais les marchés ont déjà acheté beaucoup de bonnes nouvelles. Avec un appétit pour le risque déjà élevé, la marge d’erreur se réduit pour les actifs les plus risqués.


variation des classes d'actifs en février 2024


Après deux ans de ralentissement, on note début 2024 que la croissance mondiale commence à se reprendre. La Zone Euro montre les premiers signes de sortie de stagnation et la croissance chinoise semble satisfaisante alors que l’économie américaine ne ralentit toujours pas nettement. C’est en ligne avec notre scénario qui prévoit une croissance restant positive aux États-Unis et qui reprendrait légèrement en Europe. D’autant que les risques liés à la situation en mer Rouge restent contenus même si la hausse des prix du pétrole est à surveiller.

L’inflation ralentit moins vite que l’année dernière en raison de la persistance des tensions dans les services et sur les marchés du travail alors que les effets transitoires se sont largement estompés. Mais elle est tout de même repassée sous les 3 % des deux côtés de l’Atlantique. L’inflation devrait ralentir encore dans les prochains mois, mais elle mettra du temps à revenir durablement vers la cible de 2 %, surtout aux États-Unis. 

Dans ce contexte, les banques centrales restent prudentes face au risque de persistance de l’inflation, mais confirment qu’elles commenceront à réduire un peu leur taux cette année. La Fed et la BCE pourraient commencer à diminuer progressivement les taux directeurs à partir de juin, tout en maintenant les conditions monétaires dans une zone restrictive cette année, en particulier aux États-Unis.

La baisse des risques cycliques et le retournement du cycle monétaire plaident pour des marchés haussiers à moyen terme. Mais les marchés ont déjà fortement monté cette année et intègrent un scénario très optimiste alors que les risques restent importants (géopolitiques, impact retardé des taux plus élevés, cycle électoral). Face à ces forces contradictoires, nous pensons qu’il ne faut pas être défensif, mais qu’il faut favoriser une grande diversification entre les classes d’actifs. Nous privilégions les obligations publiques après la remontée récente des taux, mais aussi privées dans un contexte de baisse des risques financiers. Nous restons neutres sur les actions européennes comme américaines. La capacité des entreprises à maintenir les marges nous semble toujours l’un des principaux critères de sélection cette année.


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