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Chaque mois, LBP AM décrypte l’actualité du marché en vidéo. Aujourd'hui, Xavier Chapard, stratégiste chez LBP AM, revient sur l’été mouvementé qu’ont connu les marchés, avec des baisses significatives des taux d’intérêt et une forte volatilité des actions.
L’été 2024 a été marqué par des évolutions importantes de la toile de fond macroéconomique. L’inflation a repris sa baisse après avoir surpris à la hausse en début d’année, ce qui permet aux banques centrales de s’orienter sûrement vers les baisses de taux directeurs. Dans le même temps, la croissance mondiale semble moins solide qu’au premier semestre cet été, que ce soit aux États-Unis, en zone euro et encore plus en Chine. Dans ce contexte, comment se positionner sur les marchés pour la seconde partie de l’année ?
Notre scénario central de croissance limitée mais résiliente est plutôt favorable pour les actifs risqués, même si le marché a déjà acheté beaucoup de bonnes nouvelles. Cela dit, la hausse des risques économiques et la persistance des incertitudes politiques justifient une certaine prudence à court terme.
Cela dit, le potentiel de gains sur les obligations est limité à court terme car les marchés anticipent déjà des baisses de taux rapides des banques centrales, surtout aux États-Unis. Et le marché va devoir encore absorber beaucoup d’émission vu les déficits publics importants et la réduction du bilan des banques centrales.
Au total, nous sommes prudents sur les dettes souveraines, en privilégiant les obligations européennes et les obligations indexées à l’inflation.
Mais nous restons très sélectifs sur les émetteurs les plus risqués qui vont devoir émettre plus de dette dans les prochains mois.
Les actions sont plutôt chères, sauf dans les pays émergents. Mais leur valorisation est encore raisonnable dans un contexte où les bénéfices augmentent et où les taux d’intérêts devraient plutôt baisser. D’autant qu’avec la baisse de l’inflation, les Banques centrales peuvent venir en aide aux marchés en cas de mauvaises surprises.
Cela dit, les attentes du marché sont très optimistes. C’est surtout le cas aux États-Unis où les marchés anticipent plus de 15% de croissance des bénéfices pour l’année prochaine, malgré le ralentissement de la croissance économique.
Au total, une allocation diversifiée et agile sur les marchés pour la seconde partie de l'année nous semble justifiée.