Une allocation diversifiée et agile pour la seconde partie de l'année  


Vues sur les marchés16.09.2024

Chaque mois, LBP AM décrypte l’actualité du marché en vidéo. Aujourd'hui, Xavier Chapard, stratégiste chez LBP AM, revient sur l’été mouvementé qu’ont connu les marchés, avec des baisses significatives des taux d’intérêt et une forte volatilité des actions. 


​​​​L’été 2024 a été marqué par des évolutions importantes de la toile de fond macroéconomique. L’inflation a repris sa baisse après avoir surpris à la hausse en début d’année, ce qui permet aux banques centrales de s’orienter sûrement vers les baisses de taux directeurs. Dans le même temps, la croissance mondiale semble moins solide qu’au premier semestre cet été, que ce soit aux États-Unis, en zone euro et encore plus en Chine. Dans ce contexte, comment se positionner sur les marchés pour la seconde partie de l’année ?

Allocation d’actifs : une prudence à court terme

Comme c’est le cas depuis le début de l’année, nous favorisons la diversification entre les classes d’actifs dans notre allocation. En particulier, une exposition aux actions et aux obligations permet de capter des rendements intéressants tout en réduisant les risques, maintenant que les banques centrales commencent à assouplir leur politique monétaire. 

Notre scénario central de croissance limitée mais résiliente est plutôt favorable pour les actifs risqués, même si le marché a déjà acheté beaucoup de bonnes nouvelles. Cela dit, la hausse des risques économiques et la persistance des incertitudes politiques justifient une certaine prudence à court terme.  

Obligations publiques

Les taux d’intérêt sur les obligations publiques ont nettement reflué cet été, tout en restant encore assez élevés. Cette baisse des taux devrait continuer en tendance avec la poursuite de la normalisation de l’inflation et les baisses de taux des Banques centrales. 

Cela dit, le potentiel de gains sur les obligations est limité à court terme car les marchés anticipent déjà des baisses de taux rapides des banques centrales, surtout aux États-Unis. Et le marché va devoir encore absorber beaucoup d’émission vu les déficits publics importants et la réduction du bilan des banques centrales. 

Au total, nous sommes prudents sur les dettes souveraines, en privilégiant les obligations européennes et les obligations indexées à l’inflation.  

Obligations d’entreprises

Nous restons exposés aux obligations d’entreprise européennes pour capter des rendements encore intéressants alors que les fondamentaux des entreprises restent solides. D’autant que l’assouplissement monétaire limite le risque de défaut. 

Mais nous restons très sélectifs sur les émetteurs les plus risqués qui vont devoir émettre plus de dette dans les prochains mois.  

Actions

Notre positionnement sur les actions est à un niveau moyen, avec une préférence pour les actions européennes et émergentes par rapport aux actions américaines et japonaises. 

Les actions sont plutôt chères, sauf dans les pays émergents. Mais leur valorisation est encore raisonnable dans un contexte où les bénéfices augmentent et où les taux d’intérêts devraient plutôt baisser. D’autant qu’avec la baisse de l’inflation, les Banques centrales peuvent venir en aide aux marchés en cas de mauvaises surprises. 

Cela dit, les attentes du marché sont très optimistes. C’est surtout le cas aux États-Unis où les marchés anticipent plus de 15% de croissance des bénéfices pour l’année prochaine, malgré le ralentissement de la croissance économique. 

Au total, une allocation diversifiée et agile sur les marchés pour la seconde partie de l'année nous semble justifiée. 

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