Une allocation qui reste prudente pour la fin 2023 

Vues sur les marchés29.09.2023

Chaque mois, LBP AM décrypte l’actualité du marché en vidéo. En ce mois de septembre, Sebastian Paris Horvitz, Directeur de la Recherche, partage sa vision sur l’allocation d’actifs dans notre rendez-vous "Vu(es) sur les marchés". 
 

Depuis le début d'année, l'économie mondiale nous a réservé bien des surprises. Malgré un resserrement monétaire historique, celle-ci a bien résisté. Mais aujourd'hui, on constate de grandes différences entre les régions du monde. En Europe, on observe une décélération de la croissance plus rapide qu'attendu, la Chine de son côté a du mal à redécoller alors que l’économie des États-Unis tient toujours grâce à ses consommateurs. Et selon nous, l'avenir risque de ne pas être aussi différent, pour l'ensemble de ces régions. 

Quelles dynamiques économiques pour les trimestres à venir ?   

Pourquoi pensons-nous que les dynamiques économiques devraient être comparables aux États-Unis, en Europe et en Chine au cours des prochains trimestres ? La raison principale reste la politique monétaire restrictive qui, selon nous, affectera la croissance - mais avec retard - y compris outre-Atlantique. C'est pourquoi nous prévoyons une croissance plutôt faible aux États-Unis et en Europe pour la fin de l'année et le début de 2024. 

Cela nous a conduit à une allocation d'actifs très prudente, tout en profitant des taux d'intérêt à court terme actuellement très élevés pour obtenir des rendements très raisonnables sur nos liquidités. 

Obligations, actions et crédits : quelles prévisions ?   

En ce qui concerne les obligations d'État, nous restons constructifs. En effet, nous pensons que les taux d'intérêt directeurs ont atteint - ou sont proches de - leur maximum, et comme nous anticipons une faible croissance, nous estimons qu'être sélectif sur les obligations souveraines permet d'obtenir des rendements raisonnables. 

Côté les obligations d'entreprises, nous adoptons une position plus modérée. Nous sommes neutres sur la classe d'actifs, avec une exposition à l'Investment Grade, c'est-à-dire la partie la plus sûre. Nous sommes beaucoup plus prudents en ce qui concerne les High Yield, car nous pensons que les valorisations sont devenues beaucoup moins attrayantes, en particulier dans une conjoncture que nous voyons se dégrader. 

Concernant les actions, nous sommes prudents depuis un certain temps et nous le restons. La faible croissance que nous anticipons, en particulier dans les économies développées, devrait "enfin" se refléter dans les bénéfices. Cela explique pourquoi nous sommes toujours sous-pondérés sur les actions, bien que légèrement. Les marges pourraient en effet continuer à résister, nous ne voulons donc pas nous couper trop fortement. 

Il en va de même pour notre allocation régionale : nous n'avons pas d'opinion tranchée, à l'exception de la Chine où nous réduisons notre exposition en raison du ralentissement de la croissance, sauf pour les secteurs prometteurs dont les valorisations restent très attrayantes. 

Dans l'ensemble, notre allocation reste très prudente, la raison principale étant les mauvaises perspectives de croissance, qui pourraient même se détériorer à la fin de l'année et au début de l'année prochaine. 

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