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Nous évoluons depuis quelques mois dans un contexte macroéconomique et géopolitique complexes. Le conflit entre la Russie et l’Ukraine a entraîné une flambée des prix de l’énergie et des tensions sur les chaînes d’approvisionnement en matières premières. S’ajoutent à cela l’inflation et la remontée des taux d’intérêt. Alors que le manque de visibilité entraîne une forte volatilité sur les marchés financiers côtés, la dette privée corporate constitue, de notre point de vue, une classe d’actifs à ne pas négliger.
La dette privée corporate midcap, un segment de marché résilient
Après avoir connu une année record en 2021, les activités de financement corporate large cap ont subi de plein fouet l’éclatement du conflit russo-ukrainien, au mois de février, et le lot d’incertitudes qu’il entraîne. Ainsi, sur le segment du high yield, qui demeure un vecteur de financement de premier plan, le marché primaire est à l’arrêt. Le pricing des émissions nouvelles est devenu trop élevé du point de vue des émetteurs et les investisseurs manquent à l’appel pour absorber de nouveaux papiers, nombre d’entre eux cherchant à dérisquer leurs portefeuilles. Le marché secondaire est, quant à lui, devenu illiquide, les importantes décotes actuellement observées étant dissuasives pour les vendeurs.
En contraste, le financement des midcaps reste encore actif en Europe. À titre d’exemple, 155 transactions ont été bouclées en France au premier semestre 2022 (source Capital Finance), contre 148 sur la même période l’an passé.
Les besoins de financement des entreprises de taille moyenne sont en effet nombreux, que ce soit pour financer des opérations de M&A ou de capital transmission. Par ailleurs, les sociétés familiales ouvrent de plus en plus leur capital à des partenaires financiers,acteurs de private equity ou fonds de dette corporate et, phénomène nouveau, à travers des participations minoritaires. Cette nouvelle tendance leur permet de bénéficier d’un accompagnement précieux sur des sujets très variés que sont : la gouvernance, l’accélération de la digitalisation, les nouveaux impératifs de décarbonation ou encore les enjeux de cybersécurité.
Si l’activité reste soutenue sur ce segment de marché, les fonds de dette se montrent toutefois de plus en plus sélectifs et exigeants. On observe ainsi quelques ajustements pour les nouvelles opérations lancées depuis le début de l’été : les processus pour finaliser les financements tendent à s’allonger et les conditions dont ces financements sont assortis tiennent compte du durcissement de l’environnement. Ainsi, les niveaux de leverage acceptés sont en baisse et les spreads évoluent dans des fourchettes hautes.
Nous voyons donc dans l’évolution de la situation actuelle une opportunité pour s’exposer à la dette privée corporate ou renforcer ses positions sur cette classe d’actifs. D’autant que la plus grande frilosité des banques laisse davantage de place aux tours de table pour les fonds de dette comme le nôtre. Par ailleurs, le marché du high yield étant pour le moment fermé, les entreprises qui pourraient prétendre basculer vers l’univers des large caps notées (celles dont l’Ebitda dépasse 60 millions d’euros) préfèrent pour le moment rester dans le monde des midcaps non notées. Un bon point dans la mesure où ces entreprises, de taille plus importante, sont aussi plus robustes.
Notre fonds LBPAM Mid Cap Senior Debt, lancé début juin et qui a déjà levé 140 millions d’euros, nous semble présenter une solution d’investissement adaptée à l’environnement actuel. Cette stratégie vise à financer, à travers le territoire, des entreprises privées à fort potentiel, selon notre analyse, et à partir de 5 M€ d’Ebitda. Il s’agit d’une stratégie de financement long terme de type « buy and hold », afin d’accompagner les sociétés dans le temps.
Quels sont nos atouts ?